vendredi 28 septembre 2012

Concours de nouvelles et de poésies, textes des lauréats présents à la remise des prix,

Le gai moutours de Daniel Birnbaum

Le petit Dharmesh tenait son doudou entre ses deux mains. Il regardait à travers la fenêtre le quartier de lune qui avait du mal à se frayer un chemin entre les hauts sommets. Le doudou sembla cligner des yeux quand une étoile filante traversa le ciel, soudaine et éphémère, éclairant de manière fugace ses billes de verre.
Jivan vivait avec un moutours dans un petit village, dans un beau pays, là-bas, tout là-bas, au bout des rayons du soleil du matin. Le moutours s’appelait Mohan. Jivan et son charmant moutours Mohan ne se quittaient jamais, ils étaient comme deux frères. On les voyait toujours ensemble et maintenant Mohan était assez bien accepté par tout les gens du village, à l’exception de quelques uns. Cela n’avait pas toujours été le cas. Quand Jivan l’avait promené pour la première fois à travers le village, Mohan avait fait sensation. Tous se demandaient ce qu’était ce moutours, pourquoi il était habillé comme cela, ce qu’il faisait au village. S’il était dangereux. A la suite de ces interrogations, peut-être naturelles, lorsqu’il avait été clair que le moutours n’était pas méchant, étaient alors venues les moqueries. On n’a pas idée de s’habiller comme ça, de se comporter comme ça, de se promener effrontément comme ça.
Il faut dire qu’il n’y avait pas beaucoup de choses bizarres au village. Les habitants, peu nombreux, étaient obligés de respecter des règles, des façons de faire, de s’habiller un peu tous pareils, de dire bonjour de la même façon. C’est comme cela dans le monde où il y a peu de gens et beaucoup de place, et dans celui où, au contraire, il y a beaucoup de gens et peu de place. Dans le premier cas il est mal venu d’être différent. Dans le deuxième une certaine discipline et une apparente uniformité sont nécessaires. Ce n’est que quand il y a assez de place mais pas trop qu’il peut y avoir des variations et de la fantaisie. Il faut bien choisir le lieu où on habite.
Il y avait donc peu de raisons de parler dans ce village, aussi le moutours était-il le principal sujet de conversation. Sur le petit marché où Jivan allait acheter quelques provisions, comme des piments de Zanzibar ou des thés de Jodhpur, et surtout des friandises pour Mohan, les commérages et papotages allaient bon train. Malgré la foule, le moutours n’avait aucun mal à se frayer un chemin tant les gens s’écartaient de lui, par gêne plus que par crainte. Comme s’il était contagieux à défaut d’être dangereux. Il fallait bien qu’un être aussi bizarre ait quelque chose de répréhensible. Il ne pouvait en être autrement. On a pitié du seul mais on suspecte l’intrus. Et on suspectait Mohan de tout. Une vieille dame avait perdu son chien ? Mohan avait dû l’entraîner et le perdre. Un sac de provisions venait à disparaître ? Mohan avait dû le subtiliser. Au-delà des suspicions étaient parfois proférées des accusations plus directes. Un jeune garçon s’était battu avec ses copains et avait une bosse ? Mohan l’avait fait tomber. Il acquit ainsi une double mauvaise réputation. Celle d’excentrique, et celle de voyou.
Dhruv était le chef d’un petit groupe d’habitants du village particulièrement virulents. Ces gens-là prônaient le strict respect des coutumes ancestrales. Ils étaient à peu près contre tout. Ils ne voulaient surtout pas que le moindre changement intervienne dans leur vie. Ils avaient des règles pour tout, et surtout contre tout, et tous ceux qui ne les respectaient pas de manière stricte étaient suspects. Il n’y avait pas de place à l’improvisation, l’initiative ou la fantaisie. Des gens bien pensants et sûrs de leur bon droit, comme il y en a partout. Le comportement de Mohan était bien sûr insupportable pour Dhruv et sa ligue de braves gens.
Pourtant, Mohan le charmant moutours était toujours de bonne humeur. C’était difficile. Il essayait de ne pas entendre les ragots, de ne pas voir les regards fuyants, de ne pas prêter attention aux rumeurs. Il était bon vivant, jovial, mais il n’était pas désinvolte. Il souffrait en silence du peu d’estime dans lequel les habitants du village le tenaient. Cela l’agaçait d’autant plus qu’il aurait tant voulu être l’ami de tout le monde. C’était son seul but dans la vie. Etre gentil, doux, câlin, heureux. Tenir compagnie, rassurer. Ce n’était pas sa faute s’il était comme ça. Il ne pouvait quand même pas forcer sa nature pour mieux ressembler aux gens du village, plus stricts, plus bourrus, plus solitaires ou plus pudiques. Coincés entre les traditions millénaires et les soucis quotidiens. Hélas, la gentillesse ne chasse pas la méfiance.
Mohan jouait volontiers avec Jivan, mais uniquement avec Jivan. Il aurait voulu jouer avec tout le monde. Cela le rendait malheureux mais il se faisait une raison. Au moins il y avait Jivan. Mohan adorait Jivan. Ce lien si fort et si particulier entre les deux êtres dérangeait aussi. Jivan était peu intégré à la population. Il en souffrait aussi. Car tout lien entre deux êtres, si fort soit-il, a cependant besoin de se nourrir du monde alentour. Et pourtant ce lien isole.
Un jour Mohan disparut.
Son absence toucha durement les habitants du village. Au lieu d’être satisfaits, soulagés, ils se trouvèrent subitement en manque. Tout le monde se demandait où il était allé, s’il allait revenir, ce qui lui était arrivé. Les bavardages continuèrent mais les gens étaient inquiets. Non pas pour Mohan, mais pour leur principal sujet de conversation. Comment allaient-ils faire désormais sans le miroir vivant qui leur renvoyait l’image rassurante de leur normalité ?
Un jeune berger nommé Nirav découvrit le corps de Mohan dans un de ses pâturages. Il était étendu sans vie, la tête fracassée. Il n’y avait aucun précipice alentour. Il ne pouvait s’agir d’un accident.
Lorsque la nouvelle se répandit au village l’émoi fut à son comble. Ce n’était pas tellement que les habitants regrettaient Mohan, ni qu’ils se réjouissaient de son triste sort, mais ils étaient simplement choqués qu’une telle chose puisse se produire dans leur village bien comme il faut. Ils ne parlaient plus que de ça. Qu’avait-t-il bien pu se passer ? Qui aurait pu en vouloir assez à ce moutours pour lui fracasser le crâne ? Un étranger sans doute. Aucun habitant du village n’aurait pu faire une chose pareille.
Le maire chargea Dharmesh, le seul policier du village, de mener une enquête. Dharmesh était un homme respectable et intelligent. Il avait toutes les qualités requises pour réussir cette tâche. Il commença par interroger Jivan. Ce dernier était effondré par ce qui venait de se passer. Il ne savait rien. Mohan l’avait quitté un jour et il ne l’avait plus revu. Ils ne s’étaient pas disputés. Non, il ne pouvait être d’aucune aide. Dharmesh se rendit ensuite à l’endroit où Nirav avait trouvé le corps sans vie du moutours. Mais, à sa grande surprise, le corps avait disparu. Les recherches entreprises pour le retrouver ne donnèrent rien. Dharmesh entreprit ensuite d’interroger les habitants du village. C’était une lourde tâche. Dharmesh sélectionna quelques personnes plus à même de le renseigner. Il commença par Dhruv. Ce dernier se lança immédiatement dans une diatribe sans fin où le pauvre Mohan était vilipendé bien au-delà de la moindre correction. Dhruv ne semblait pas ignorer que cela le faisait apparaître comme le premier suspect mais il n’en avait cure. Ce qui pour Dharmesh était plutôt une preuve de bonne foi. Il avait facilement pris la mesure de l’individu, toujours prêt à cracher son venin, mais trop veule ou trop orgueilleux pour se salir les mains en tuant Mohan lui-même. Un de ses fanatiques suiveurs aurait cependant pu passer des paroles de haine aux basses œuvres.
Puis, Dharmesh recensa tous les étrangers qui avaient fréquenté le village depuis quelques temps. On les présentait souvent comme des bons à rien, des va-nu-pieds, toujours suspects de quelque chose, même si on ne savait pas de quoi au juste. Deux de ces individus étaient encore dans le village. Leur interrogatoire ne donna rien. Ils avaient aperçu le moutours mais ne le connaissaient pas. Pour eux il s’agissait de quelqu’un comme les autres. Ils n’y avaient guère prêté attention. Leur identité d’étrangers, qu’on leur faisait bien sentir, aurait pu les rapprocher de ce personnage hors du commun. Les étrangers entre eux ne sont pas étranges.
Les habitants du village savaient que Dharmesh n’avait rien trouvé. Beaucoup faisaient part de leur suspicion au policier. Les délations et les dénonciations allaient bon train. Une belle communauté que la mienne, pensait Dharmesh. Mais pas pire que les autres finalement. Ce qui l’embêtait le plus était qu’il se devait d’éliminer consciencieusement toutes les suspicions, de vérifier tous les alibis, de confronter tous les motifs potentiels. Quand il eut fini il eut une bien meilleure idée de la personnalité de chacun des villageois. Mais il n’avait pas de coupable. Il n’y avait pas non plus de réel motif pour tuer Mohan. Bien sûr celui-ci était différent, mais ce n’était pas suffisant pour l’éliminer.
Dharmesh décida de retourner étudier l’endroit où Mohan était mort. Il scruta minutieusement chaque pierre, examina chaque petit rocher. C’était facile, il n’y en avait pas beaucoup dans le beau pré tout vert. Et tout d’un coup il comprit ce qui s’était très probablement passé. Il questionna le berger Nirav, ce qui ne fit que confirmer son idée.
Il réfléchit longuement. Au bout de sa réflexion il décida de ne rien dire et de classer l’affaire. Le jeune berger n’était pas coupable. Il avait simplement enlevé le corps et l’avait enterré. Dharmesh ne pouvait rien faire. Et il le regrettait presque. Beaucoup n’auraient pas manqué de dire que le ciel lui-même avait puni Mohan. Et qu’être si différent ne peut qu’attirer le malheur. Et bien d’autres bêtises.
Tué par une météorite. Quelle malchance !
C’était l’histoire, la triste histoire, de Mohan, l’ours débonnaire et sociable qui voulait être un gentil mouton. Hélas, la gentillesse n’évite pas la malchance.
Le petit Dharmesh rêvait qu’il serait un jour policier. Dans un pays juste sous le ciel où il n’y aurait pas de méchants. Un policier juste comme ça, au cas où. Au cas où, par exemple, un morceau du ciel trop proche tomberait. Il serrait bien fort son doudou en laine de mouton et en forme d’ours. A travers la fenêtre il regardait toujours la lune et se disait que c’était dommage. Il aurait bien aimé que le quartier de la lune soit horizontal, pour qu’elle puisse sourire à tous les hommes.

La barbe de la boulangère de Pascale Dehoux


Elle avait une barbe !
Depuis les oreilles jusque dans le cou ça lui courait. Une ignominie, un sacrilège, une terrible faute de goût. Une onde de poils hirsutes et très noirs presque luisants, une vraie déraison de la nature. Les joues envahies de sombre végétation, comme un temple oublié dans la jungle birmane. Son cou de cygne sacrifié au règne pileux.
Elle ne luttait plus. Elle s’était laissé recouvrir la face.
Surtout, ne plus chercher à comprendre, pour se remettre aussi de l’épuisement intellectuel. C’était ainsi. Ses hormones étaient folles. Elle avait consacré la moitié de sa vie à faire la guerre à sa barbe. Une moitié de vie c’est beaucoup. Et un jour, parce qu’elle lâchait prise, elle a enfin vu que ses yeux étaient beaux et bleus. C’est ce jour-là que Saùl est tombé amoureux d’elle. Lui était boulanger dans le village voisin. Il se l’est épousé sa femme à barbe. Mais pas par désespoir, non, par amour …et un peu par humour. Il avait aperçu cette créature hybride cherchant fébrilement son bonheur dans les rayons maquillage du supermarché local. Belle et longue silhouette de sylphide seulement contrariée par cette touffe de poils en plein milieu du visage. La vision l’a intrigué. Il a été amusé et ému par cette course cosmétique à la féminité. Pas gagnée d’avance. Il l’a suivie, presque aimanté. Elle a choisi du fard à paupière irisé. Concentrée, elle en déposait une trace colorée et brillante sur le dos de sa main et la contemplait dans la lumière cruelle des néons. Il l’a abordée : « Bonjour Mademoiselle, vous avez un très beau regard. ». Evidemment, il avait déjà entendu parler d’elle en des termes moqueurs et cruels, évidement. Et évidement, elle a été tentée de croire une seconde qu’il se jouait d’elle. Mais elle a perçu, dans son sourire à lui, cette tension caractéristique du désir et de l’amour. On a beau être barbue, on n’en est pas pour autant aveugle. Au contraire, de par sa différence, elle avait développé une intuition toute particulière, lui permettant de jauger très vite l’intention des autres afin de se protéger des salves de méchanceté. « Mademoiselle, je vous offre un café ? » Et voilà qu’aujourd’hui, elle était sa boulangère. Saùl avait toujours eu horreur de la banalité et dès le premier regard, il s’est dit que cette femme-là aurait de quoi le surprendre et pas uniquement par sa seule apparence. Par solidarité, Saùl s’était laissé pousser le bouc pour leur mariage et il l’avait finalement gardé. Le matin, il la taquinait en lui lançant un « Bonjour mon petit Robert » ! Elle se prénommait Valérie. Jo Dassin ne se serait pas remis de cette boulangère à barbe qui tous les matins vendait ses p’tits pains au chocolat la, la, la, la, la ! Certains clients de passage en restaient bouche bée et elle, pas rancunière pour un sous, en profitait pour leur glisser une praline entre les lèvres. Cela faisait, ou pas, fondre la surprise de cette rencontre singulière. Certains avaient insidieusement tenté des « Au revoir Monsieur !» en s’enfuyant de la boutique mais on avait finalement pris l’habitude de côtoyer ce minois détonnant. Le lien tissé avec les gens abolit très vite l’impression d’étrangeté. Celui qui nous parait familier, c’est celui avec qui on parle. Le verbe est imberbe.
Et la vie a filé longue… comme un jour sans pain ou aussi brève qu’un instant. Finalement, la vie se fiche bien que vous ayez, ou pas, du poil au menton : elle demande à tous de l’énergie, de la ténacité et du courage. L’union de Valérie et de Saùl s’est avéré une vraie réussite. Le couple était complice et plein d’humour. La boulangerie est devenue incontournable tout simplement parce que le pain y était croustillant et bon.
Mais voilà qu’un beau jour, une compétition insolite a fait sa réapparition dans le pays. La tradition est venue de la Belgique toute proche : un concours de moustache. Autant dire, une véritable épreuve de virilité. Puisqu’il est bien indécent de se mesurer l’entre-jambe, les gaillards des environs avaient trouvé cet autre moyen pour se frotter au poil du voisin. Valérie n’a pas réfléchit bien longtemps. Elle a cherché ce qui, dans le règlement intérieur excluait la gente féminine. Mais le rédacteur du texte n’avait pas eu la prudence, à l’époque, de préciser ce qui lui semblait être une évidence. Valérie avait tant de barbe qu’on avait oublié qu’elle avait aussi de la moustache. Pour la dernière fois de sa vie et en cachette, elle a emprunté le rasoir de Saùl, toujours occupé au fournil. Elle a fait disparaitre dans le feu de la lame, son envahissante toison. Elle a retrouvé avec émotion le bas de son visage nu et presque vulnérable. Elle a touché ce désert de peau du bout des doigts et ne s’est même pas aimée dans cette fragilité-là. Heureusement, ses joyeuses moustaches avaient repris la vedette comme les sœurs jumelles des « Parapluie de Cherbourg ». On se serait attendu à ce qu’elles chantent et dansent sous ce petit nez de femme, comme sur une scène de cabaret. Longues et souples comme des lianes, elles avaient une élégance toute…féminine. Elles flottaient gracieusement dans l’air à chaque déplacement. Valérie a pris son courage à deux mains pour exhiber ce qu’elle avait mis tant de temps à faire oublier. Et quitte à concourir, autant que ce soit avec fierté, superbe et presque arrogance. Elle a revêtu une guêpière bleue nuit, chinée le rouge aux joues sur une brocante de la région. Même Saùl en ignorait la sulfureuse existence. De beaux bas soyeux ont gainé ses longues jambes injustement cachées par le comptoir de la boulangerie. Elle s’est trouvée belle. Ils ont eu beau protester tous ces males authentiques équipés de leurs bacchantes de gaulois, c’est Valérie qui a remporté la bataille ! Ces messieurs ayant eu l’imprudence de convoquer un jury exclusivement composé de dames, dans le but unique de pavoiser, un inattendu mouvement de solidarité féminine à fait triompher notre atypique boulangère. Elle qui naguère rasait les murs, c’est le cas de le dire, s’est vu plébiscitée par la foule. On a adoré son petit geste mutin consistant à boucler, de son index soigneusement manucuré, ses moustaches graciles.
Cette petite anecdote n’est qu’une fable amusante. Mais il se murmure que, depuis, dans le secret des nuits torrides partagées entre époux, les maris réclament à leur femme un certain postiche qui fait désormais fureur dans les magasins de farces et attrapes du pays. Il est très demandé, à la surprise des commerçants qui ne dénombrent pourtant qu’un seul Carnaval dans l’année. Mais « chut ! », ceci est une autre histoire, qui ne nous regarde pas.


Anti, tu nous hantes d'Aliette Laurent
Enfant, ne cours pas,
Je ne tolère pas
Ta turbulence
En ma présence !
Père, ne hurle pas,
Je ne tolère pas
Cet excès de prudence,
C’est ma cadence !
Elève, ne te lève pas,
Je ne tolère pas
Ton impertinence
Ton inconscience !
Professeur, ne parle pas
Je ne tolère pas
L’inconsistance
De ta pseudo science.
Jeune homme, halte-là !
Je ne tolère pas
Le libertinage,
Ma fille est sage !
Père, arrête là,
Je ne tolère pas
D’être à mon âge
Un oiseau en cage !
Mère, ne bouge pas
Je ne tolère pas
Ce marivaudage
A ton âge !
Fils, arrête ton bras,
Je ne tolère pas
Ce surdosage
De mon âge !
Vieux, ne rêve pas,
Je ne tolère pas
Le piratage
De mon héritage !
Jeunot, ne gamberge pas,
Je ne tolère pas
Le pilotage
De mon fromage !
Grand-mère, ne frime pas,
Je ne tolère pas
Que tu voyages
Ainsi sans bagages !
Jeunette, ne radote pas,
Je ne tolère pas
Tes bavardages
Et ton équipage !
Mamie, ne m’oublie pas,
Je ne tolère pas
Et même j’enrage
D’attendre tes messages !

Juste une fois d'Ambre Perrot

Laisse-moi être un enfant,
Essayer un short trop grand,
Faire claquer tes talons
Jusqu'au bout de la maison;
Laisse-moi être un enfant,
Mettre les doigts dans le flan,
Et puis observer ma glace
Dégouliner sur la place,
Rien qu'une seule fois;
Et laisse-moi fureter
Dans les allées du quartier
Gazouillant à tous ma joie,
Je t'en prie, fais le pour moi.
Je veux me tromper de voie
Ne jamais savoir agir
Et encore te voir rire.
Alors, juste une fois
Laisse-moi être un enfant
Maman.






dimanche 23 septembre 2012

Résultats concours de nouvelles et de poésies

Les gagnants de cette 2 èdition, sont :
Catégorie "nouvelles adultes"
Pascale Dehoux : 1er prix pour "la barbe de la boulangère"
Daniel Birnbaum et Jean Paul Coutelier 2ème prix ex aequo pour "le gai moutours" et "par delà les glaciers"

Catégorie "poésies adultes"

Aliette Laurent : 1er prix pour "anti tu nous hantes"
Jean François Bertin : 2ème prix pour "attente"

Pas de prix dans la catégorie "nouvelle adolescent"

Catégorie "poésies adolescent"

Quentin Forest : 1er prix pour "l'étoile rouge"
Ambre Perrot : 2ème prix pour "juste une fois"


Daniel Birnbaum

Ambre Perrot



Clairette Gras, Anos Plumes, Jean Simon Mandeau, Librairie Voyages au Bout de la Nuit et 4 des lauréats présents Ambre Perrot, Pascale Dehoux, Aliette Laurent et Daniel Birnbaum

mardi 11 septembre 2012

vendredi 7 septembre 2012

La Poésie s'invite...le 20 octobre prochain

Reprise des lectures,


Rendez-vous au salon de Thé "Le Monde de Sophie" à Saint Rémy de Provence