dimanche 27 septembre 2009

"L'AURORE" par Clairette


Nouvelle récompensée le 9 septembre par une étoile d'or sur le site SCRIBEA

Pas le choix, malgré l’orage qui couvait, nous devions partir.
Je ne me sentais pas disposée à prendre ce train.
L'aube pointait son nez, le soleil avait du mal à s'éveiller, comme moi.
L'humeur était à la tristesse et à la nostalgie.
Je percevais quelques bruits qui laissaient supposer que chacun se préparait.
Pourrions-nous en parler ce matin ?
Je décidais, malgré la fraîcheur, de sortir prendre l'air.
Ma tasse de café à la main je me glissais en silence sur la terrasse.
J'ai toujours aimé ce moment de la journée.
La nature s'ouvre doucement, chaque matin pour elle est un renouveau.
Pourrais-je encore m'émouvoir de cela ?
Le ciel est sombre, chargé de douleurs. Ou était-ce mon cœur qui avait mal ?
Elle est partie, elle n’est plus là.
Curieuse perception à laquelle je vais désormais devoir m’habituer.
Quelques gouttes de pluie commencèrent à tomber.
Assise dans un fauteuil, je ne pouvais que m’imprégner de la beauté de cette aurore frémissante.
La porte s’ouvrit, il était temps de partir.
Non, pas encore me dit-il, je viens comme toi profiter de cette quiétude.
Le temps s’écoulait au ralenti, une brise légère s’était levée.
L’orage s’éloignait, il grondait au loin.
Le soleil s’était levé et commençait à dispenser une chaleur douce et rassurante, enveloppante.
L’espace d’un instant, nous avons cru oublier, mais nous savions tous que rien ne serait plus jamais comme avant.
L'émotion pousse les images du reve à la conscience.Sans cette émotion elles sombrent, elles disparaissent comme nous tous. Joyce Carol Oates

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