vendredi 30 octobre 2009

La semaine du goût

samedi 17 octobre 2009 à la Bibliothèque Roumanille

1 « le goût de l’effort »

- C’est aimer se surpasser, c’est vouloir aller au-delà de ce qui est possible.
- C’est savoir que dans la vie on rien sans rien.
- C’est se dépasser soi-même.

2 « le goût du salé »

- Une bonne tranche de saucisson.
- C’est aimer préparer une bonne quiche par exemple.
- C’est le préférer au goût du sucré.

3 « le goût du sucré »

- Rester enfermé chez un pâtissier, et passer la nuit à goûter tous les gâteaux.
- Qui n’aime pas manger sucré ? Le souvenir de l’enfance, les bonbons qui collent dans la main, se lécher les doigts après avoir mangé un carambar dégoulinant.

4 « le goût de l’aventure»

- C’est partir seul, sac à dos, sans but précis.
- C’est vivre en couple.

5 « le goût de la vie »

- Pouvoir se dire tous les jours que le bonheur est à portée de main.
- Se sentir heureux d’être là, pouvoir profiter de tout ce que nous offre la nature, les autres, être en bonne santé et surtout être aimé.

6 « le goût du mariage »

- J’ai eu tellement le goût du mariage que j’y ai goûté 2 fois.
J’ai donc goûté le bonheur, la galère et la déception.
Puis de nouveau le goût du bonheur…que je veux goûter jusqu’à ma mort.

7 « le goût du chocolat »

- Un moment de délice suprême. Le soir se relever pour aller chercher un morceau (allez, deux !) de chocolat noir et revenir en silence sous la couette, reprendre mon livre et m’y replonger en croquant de petits morceaux.
Je les laisse fondre sous la langue. Le dîner est loin déjà. Je me suis brossée les dents ; bref, je ne devrais pas…et mon régime ! mais non cela ne fait pas grossir, c’est un remède gorgé de magnésium.
Pensées culpabilisantes vite chassées ! le goût du chocolat m’apaise, réjouit mes papilles. Il sent le chaud, l’exotisme des fèves de cacao sous le soleil. Il console, il rassure.
A Noël, il devient festif et nous choisissons avec soin les ballotins, boîtes magiques où nous puiserons en choisissant inopinément la forme, la ganache parmi les papiers brillants : noir, au lait, blanc, chacun y cherche ce qu’il aime depuis son enfance. Moi j’en garde le goût exquis de l’interdit, le souvenir d’une crise de foie, d’un excès qui valait bien les misères qui s’en suivirent.
Donc ce soir, comme chaque soir, je me lève pour allez déchirer subrepticement le papier argent et repartir déguster ce petit trésor noir dans le calme de la nuit….mais attention pas de tâches sur les pages du livre !

- Sucré, corsé, amer, avec noisettes, amandes et autres friandises.
Un moment de plaisir qui adoucit la vie

8 « le goût du néant »

- Impossible d’écrire, je viens de passer une des plus horribles soirées de ma vie.
Le soleil se lèvera demain …

9 « le goût des épices d’orient»

- De Marco Polo à un voyage au Maroc, les épices sont venues nous ouvrir un horizon culinaire et culturel qui nous colore la vie.

10 « le goût et l’odeur »

- Quelle délicieuse sensation quand la cuisine embaume une délicate odeur de mélange de saveurs. On a envie de mettre les pieds sous la table et de savourer ces mets.

11 « le goût du silence »

- Quoi de plus plaisant que de s’endormir dans une prairie l’été et de goûter au silence de la nature.
- Pouvoir vivre le silence à deux, quelle douceur !
- Silence. Un bien grand mot.
- Le silence… c’est noir. Le silence…c’est blanc. Blanc cassé comme un goût de solitude coincé entre les incisives.
Noir profond comme un bout de tranquillité imprimé sur le palais.
Le silence bleu et épais telle une mer couleur saphir, oppressant.
Un silence rouge et fugace, fait d’ocre pourpre azurément.
Un silence boréal, un silence d’étoiles cachées sous leur langue céleste, aux relents éthérés et au parfum de vide.
Le goût du silence, tiens le silence a un goût ! noir et blanc, bleu et rouge, qui explose dans la bouche en un millier de sensations.

12 « le goût du fromage râpé dans les pâtes »

- On ne fait pas mieux ! imaginez une plâtrée de coquillettes sur laquelle on rajoute une belle noix de beurre, et surtout, surtout, une poignée de gruyère râpé.
Une cuillère à soupe et voilà que commence un grand moment de plaisir !

13 « le goût d’un baiser »

- Moment unique quand il est partagé avec l’être aimé. Le premier baiser, celui dont on se souvient longtemps, celui qui reste imprimé dans notre cœur.

Ecole primaire Regain à Verquières - classes de CP et CE1

Catalina
Le goût du fromage
J’aime le manger tout seul, sans pain.
Parfois c’est fort comme le roquefort.
J’aime le goût du gruyère avec des pâtes quand c’est fondu et tout collé. Ca fait des fils
Caroline
Le goût de sa peau
C’est un peu salé, un peu sucré.
Quand je mets de la crème, elle a le goût de la douceur, comme le miel.

Julie
Le goût du chocolat
C’est bon avec du lait. C’est sucré.
J’aime le goût du chocolat au riz.
Ca craque, ça croustille.
J’aime aussi le chocolat au chewing-gum.
J’aime quand ça fond sous la langue.

Laurine
Le goût du silence
J’aime la sieste, le calme.
On se repose même si on ne ferme pas les yeux.
On pense, on réfléchit, on rêve.
On pense aux gens qu’on aime.

Tiago
Le goût de l’aventure
Je pars chez ma mamie et je change de maison.
Avec Corto, on fera un restaurant.
Il sera grand, on mangera des pâtes, de la viande et du saucisson.

Carla
Le goût du fromage

Le goût du fromage c’est un peu bon surtout quand c’est hiver.
Sur le pain quand il y pas la mie.

Charlotte
Le goût du mariage

J’aimerais me marier.
J’inviterais la maîtresse, ma maman et mon papa.

Rachel
Le goût du chocolat

Le chocolat c’est bon, mais ça fait mal au ventre.

Lola
Le goût du miel
Ça guérit.
Le miel guérit.
Le miel vient de la ruche.
Les abeilles fabriquent le miel.
Les abeilles habitent dans la ruche.

Maximilien
Le goût de l’aventure
Sucrée l’aventure.
Les sucettes, La Rochelle, l’aquarium.
Les bonbons, la promenade.
Le chewing- gum, la grotte.
Le carambar, les villes.
Les vacances.
Le voyage.
Paris.

Alyssa
Le goût de l’aventure
A Paris.
S’est d’être à l’école.
D’être avec la maîtresse et maman et papa et Jérôme et mamie et papi.

Florent
Le goût du miel

Le sucre du miel est très très sucré.
Il ne faut pas en manger toujours, parce que c’est très très sucré et pas très bon pour la santé.

Gaëlle
Le goût de la poêlée de champignons

Le goût d’une poêlée d’une poêlée de cèpes.
L’Ardèche, les feuilles,
Le bois, la nature, les arbres,
Les branches, les animaux, les oiseaux,
Les fruits, la lumière, les fleurs,
La couleur du ciel bleu,
La terre, les nuages, les herbes
Les légumes, l’eau, les cailloux,
Les copains.

Eliot
Le goût du chocolat

C’est fabriqué dans une usine.
Et peut-être que tous les enfants aiment le chocolat.

Annaëlle
Le goût du sucré
Le bonbon sucré.
Une sucette,
Du chewing-gum,
Un carambar,
Un chocolat.
Lucile
Le goût de la cerise
Au fruit.
Au cerisier.
Au rouge.
Aux fraises.

Morgane
Le goût de la cerise
Rouge.
La fraise.
Un arbre, j’adore.

Simon
Le goût de « j’ai oublié de donner mon petit papier »



lundi 26 octobre 2009

"douceur de l'attente" par Clairette

La patience est de mise,
Même si l’âge ne rend pas forcément sage,
Quoi de mieux pour s’aérer la tête,
Que d’y mettre un peu de poésie.
Le silence s’est joliment interrompu,
Il est revenu.
Du moins il m’est apparu, en rêve !
Prémonition peut-être !
Il m’a dit non, pas ce soir,
Attends-moi, la semaine prochaine peut-être,
Sa voix coule dans mes veines,
J’ai perdu son souffle il y a si longtemps, mais sa voix aujourd’hui
Une sonnerie, c’était lui, curieuse réalité,
Et le silence est revenu,

"Fuite et renaissance" par Clairette


Avais-je le droit de le laisser ? Quelle drôle de question !
Cela faisait déjà pas mal de temps qu’il revendiquait sa liberté, mais il ne partait pas.
Plus rien ne me retenait.
Un doigt sur la carte, une valise à la main et j’entrevoyais ces quelques semaines à venir comme une deuxième vie qui commençait.
Je fermais la porte en laissant derrière, du moins je l’espérais, toutes mes douleurs.
La roule défile. Je suis pensive, le temps d’un long flash back et me voici arrivée.
J’ai toujours su que je reviendrais dans cet endroit que je ne connaissais pas. Si, si, je dis bien revenir, je l’ai tellement rêvé.
Pourtant d’autres lieux m’attiraient, mais inexorablement c’était LA que je devais me rendre.
Aller à la source, comprendre.
La maison se trouvait à fleur de dune, nous étions à la fin du printemps.
Le son magique des vagues qui viennent frapper sur les rochers.
La marée était haute, un vent léger donnait au ciel une couleur particulière, passant du bleu limpide au presque blanc.
Cette fin de journée semblait assez irréelle.
Il faisait très doux, l’envie se fit sentir de goûter à la nuit sur cette plage déserte. Affronter toutes ses peurs.
Celle du noir, de l’immensité de l’eau, du silence qui nous enveloppe, qui rend chaque bruit plus inquiétant qu’il n’est en réalité.
J’avais la nuit pour accepter cela.
Enveloppée d’une couverture, je m’allongeais sur la plage, tentant de contempler les étoiles qui commençaient à scintiller.
Mon cœur battait très fort dans ma poitrine. Il me fallu beaucoup de temps pour apprivoiser cet environnement que je croyais plus dangereux que celui dont je tentais de me détacher.
La présence des autres, même hostile, rassure. Pourquoi ? Je fermais les yeux en tentant d’éloigner de mon esprit toutes mes indécisions, toute l’acception de la violence subie. Je suis tellement fatiguée.
Peut-être m’étais-je endormie. J’avais un peu froid, le bruit des vagues s’était éloigné.
La nuit était déjà moins noire, je me sentais rassurée. Le calme intérieur était revenu, l’envie de sourire aussi.
Le sel piquait ma peau. Une envie de café me fit me lever.
J’étais prête.

jeudi 8 octobre 2009

"Tourne la page" par Clairette

La mort l’avait finalement rattrapé plus tôt que prévu. A deux reprises il avait su lui faire un pied de nez.
En fait lui n’en savait rien, vu qu’il était mort.
Alors que moi je me retrouvais face à cette horrible question : pourquoi ? Pourquoi maintenant ?
La terrible loterie de la vie. Et oui le jour où l’on donne la vie, la mort est déjà à ses côtés.
Ne soyez pas horrifiés, c’est une réalité à laquelle nul ne peut échapper.
Si nous avions cette conscience, serions nous plus heureux ? Mais le propos n’est pas de mise.
L’artiste qu’il était n’avait laissé aucune place aux conventions, donc pas de décision sur la façon dont son dernier voyage devait se dérouler.
Et voilà le cercle infernal de la famille, où tout le monde y va de son : « moi, il m’avait dit que… » Un autre idem mais dans un sens différent.
aie, aie,aie ! Je n’avais qu’une certitude, c’est qu’un homme épris d’une telle liberté de son vivant ne pouvait aucunement souhaité rester enfermé dans une boite, quelle qu’elle soit.
Une grande solitude m’envahit soudain, je prenais conscience que je n’aurais pas droit au chapitre.
Alors j’ai accepté la sentence, la pire de toutes.
L’urne posée sur une étagère de bibliothèque. Quel sacrilège !
J’étais plus triste de cela que de son départ.
Quelques temps plus tard, il m’apparut en rêve, assis calmement sur une chaise, il avait l’air vieilli, les cheveux plus longs, toujours son costume noir en velours.
Il me regardait paisiblement, il s’est levé, je l’ai naturellement suivi.
Nous nous sommes retrouvés au bord d’une falaise surplombant un océan déchainé.
Nous marchions côte à côte.
Il portait son urne dans ses bras.

mardi 6 octobre 2009

La semaine du gout

Si cela vous amuse, je serai présente le samedi 17 octobre de 10 H à 12 H à la Bibliothèque de Saint Rémy afin d'animer un atelier d'écriture sous la forme d'un jeu de "questions-réponses".